textes
SUISA 6418 388 28
Putain d’étoile
T’aimerais bien toi la connaître
cette putain d’étoile qui t’a vu naître
aux quatre vents à contre cœur
aux non désirs de tes bonheurs
quand ton vie débordait d’amour
naissait et mourait la tendresse
en même temps qu’une caresse
d’une main qui au jour le jour
te poussait plus loin, plus loin, plus loin
comme si tu dérangeais
te poussait vers ta solitude où tes rêves se cachaient
émerveillés à écouter ce nocturne de Chopin
enlève ta casquette dis bonjour monsieur
pressons le pas ta sœur a cours de piano
cours de piano scieur cours de piano chieur !
Le ciel s’habillait de nuages
parfois d’été pour les moissons
de foudre encore pour ces herbages
où roulait ivre un vent souillon
puis des forêts d’après midi
firent de ton intime son jouet
prisonnier d’indiens « tripoti »
puis le soir aux rues s’allongeait
te cachait plus loin, plus loin, au mieux
comme si tu dérangeais
en plein été des pantalons pour camoufler tes bleus
des coups violents reçus la veille qui sur ta peau brûlaient
enlève ta casquette dis bonjour monsieur
pressons le pas ta sœur a son cours de piano
cours de piano scieur cours de piano chieur !
Tu voulais fuir sur la rivière
voguer très très loin jusqu’à la mer
même qu’à neuf ans d’années entières
on se dessine son univers
vivant secret dans tes blessures
une révolte nourrie d’injustices
au cœur un silence d’écorchures
piétinant à vie les caprices
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te poussait plus loin, plus loin non désiré
comme si tu dérangeais
à vomir blessé pour un chagrin rageur d’être né
puis ce nocturne de Chopin pour une étoile qui dansait
enlève ta casquette dis bonjour monsieur
pressons le pas ta sœur a son cours de piano
cours de piano scieur cours de piano chieur !
SUISA 5527 97611
J'fais pas d'l'a house
J'ai pas ma Butte ou un Paris
au fond des yeux pour m'habiter
et me faire rêver dans ma nuit
dans mon village ceint des prés
j'ai qu'un jardin au fond de ma vie
qu'un cœur malsain a labouré
pour me faire croire que je survis
qu'à te pieds je me suis traîné
je suis vivant !
Ref : je fais pas de la house
j'essaye de chanter ma muzz
avec des mots qui me foutent le blues.
Quand je vais au super market
choisir de drôles de barquettes
des saloperies que tu achètes
sous vide à l'hygiène parfaite !
les mômes se font ketchup mayonnaise
pour devenir big mec plus tard
des boules de graisse très à l'aise
sur la civière d'un beau soir…
je suis vivant !
Ref : je fais pas de la house
Je regarde la grande poubelle
dans ses yeux bleus d'azur pétrole
après ton bain t'es la plus belle
tu as déjà ton ambre of oil
les sacs plastique sont des méduses
dont les tortues trompées raffolent
et toutes ces conneries ça m'use
quand l'homme rend la planète folle
je suis vivant !
Ref : je fais pas de la house
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Des îles plastique réfrigérées
seront vendues aux milliardaires
pendant que des enfants seront nés
sur les immondices planétaires
alors qu'ils ne mangent pas à leur faim
sur Mars on cueille de la poussière
l'argent nourrit que les riches enfin
moi je t'attends chaque jour est hier…
je suis vivant !
Ref : je fais pas de la house
j'essaye de chanter ma muzz
avec des mots qui me foutent le blues.
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SUISA 4341 50590
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Les tourmenteurs
Quand les chaînes sont forgées aux supplices
que la paille brûle de gémissements
quand secrète l'armée de l'ombre complice
donne la vie à la mort tel un désenlacement
comme on cure un cul de base-fosse
à ne faire trancher que les cous amaigris
comme des dents que l'on déchausse
à vif dans la chair d'un seul cri
les cachots sont des bouches béantes en sang
dans le frisson glacé de l'innommable
dans ta main l'été d'un temps caressant
me ferait croire que je ne suis pas coupable
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d'oublier qu''on torture en esthète
que mes mots nus se voudraient sans secours
à la blessure l'inattention tourne la tête
avouant que regarder l'autre est devenu lourd
l'hypocrisie jette au feu l'idée
qu'à côté de nous l'angoisse ne saurait naître
comme fer rouge sur la peau ridée
une brûlure pour se reconnaître
es-tu surpris que le silence soit si noir
dans les yeux cassés d'un enfant battu
à ta bouche rouge une chanson d'espoir
me ferait croire que le mal est abattu
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sous le coup des mots est arrêté
enfin crier que la torture est morte
rouvrir nos fenêtres clouées
enfin enfin pouvoir chanter sans qu'elle n'écoute aux portes !
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