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  • jlauverne

Le temps des années s'allongent, les jours raccourcissent...

Updated: Feb 17, 2021



Drôle de carnet de voyages. Cérébral. Immobile. Donné à l'imaginaire les lieux les plus insolites, les rencontres le plus improbables. Être ici et sans cesse ailleurs.

Être soi-même déguisé en une recherche introspective, silencieuse. un autre "là-bas" n'existe plus, un autre "là-bas est tout proche. Recherche perpétuelle de l'existence, mélange antique du doute, du réalisme, superposition abstraite de l'inconnu. A croire que le temps n'est plus une valeur sûre ! Il nous échappe.

Le temps a éduqué et formé dans mon inconscient, la transparente mouvance d'un esprit appréhendant les faits fantasques et cruels des souvenirs...

Les années s'allongent, les jours raccourcissent...


Voilà le décor planté, dans ce Covid qui n'en finit pas, on nous rappelle nôtre âge, on nous rappelle que l'histoire ne dépend que de nous mêmes. Accepter ce que l'on nous demande.... afin que le personnel soignant, le personnel qui nettoie et désinfecte, jour et nuit, les infirmières et infirmiers, les médecins, à bout de forces, puissent dire " voilà, on l'a fait, nous sommes en phase de total d'éradication de cette saloperie" !. Pourra-t-on les remercier à leur juste valeur, les remercier à n'en plus finir de les remercier ?

Sans oublier, ceux quel'on a laissé au bord de la route, les simples connaissances, les amis, les frères, les soeurs, père, mère.

Enfin, par une connaissance, être informé le soir d'avant que les services de police sont inquiets, la peur que cela recommence, que l'horreur habite à nouveau nos villes, nos quartiers.

Le lendemain, au matin, Nice était à nouveau touchée. Lâchement.


 

Création ?

Créer la belle affaire et maudire. Maudire de ne plus rien voir, entendre, partager. Maudire, vouer au malheur, mais qui condamner ? ! Plus de théâtre, de cinéma. Les films ne se filment plus, les acteurs ne s'extériorisent plus, les comédiens se la joue intra muros. Tout le monde attend, le public attend, les critiques ne critiquent plus, les applaudissements se paient l'entracte, les baignoires se sont vidées... Tout le monde attend, en espérant que Covid 19 veuille bien tirer sa révérence, que l'on puisse tirer le rideau. Rouge, bien entendu !

 

(extrait)...


Plus tard l’espace devenu plus vaste

dans le mirage des grands voyages

vingt ans brûlés l’iconoclaste

brise les amours leurs belles images

à en crever parfums d’orient au poignet d’un seul baiser

serti d’un collier de dunes au couchant

dans un lit italien aux moyens aisés

la nuit trompe l’amour flatté vif argent


l’enfer le purgatoire le paradis pour vivre

ne partager que le premier chant du livre !

 

Épistolier ?

De moins en moins, écrire relève bientôt de la préhistoire, les sms, avec son ortographe phonétique, le courriel qui tient encore debout, mais une communication brève, d'affaires...

Toujours plus de moyens électronique pour communiquer.

C'est vrai une certaine nostalgie peut apparaître, refusées les publicités qui envahissent la boîte, celle-ci reste vide. Fini le temps des lettres où l'encre bleue dessinait l'adresse, l'enveloppe timbrée (pour les collectionneurs) la curiosité délicate de fendre le pli du rabat. Reconnaître l'écriture, poursuivre la lecture, parfois debout, en marchant, trop préoccupé, ligne après ligne, par les nouvelles à découvrir . Nouvelles, par chance, le plus souvent heureuses, quelques fois, la disparition d'un être cher, précédé par son filet noir imprimé plus ou moins gras ou épais sur l'enveloppe, plongeait le lecteur dans l'hésitation et l'angoisse de découvrir la vérité.

Restaient encore les lettres d'amour, ou les sens se développaient en mots ignorant la pudeur... Mais cela était privé, secret, n'est-ce pas ? Alors restons en là !

Il n'empêche en regardant mes plumes à réservoir, je pense au sms, venu de la part d'un petit fils nous annonçant sa réussite pour l'obtention de son diplôme, qui terminait par ces mots :

-je vous aime très fort....

Comme quoi, un sms peut être utilisé de belle manière...

 

Qu'il me permette de le nommer au sein de ce blog, M. Paul Vecchiali, réalisateur, cinéaste dont l'oeuvre est à découvrir sur MAZE article de Clément Simon , rubrique Cinéma du 28.06.18.

Néanmoins, c’est un peu comme si je pilotais, vent debout, la proue d’un paragraphe cinglant vers l’inconnu. Car il est, me semble t-il, difficile et maladroit d’écrire à l’adresse d’une personne dont on a très peu de connaissances humaines, voire d’informations lui ai-je-écrit...

« si l’on veut faire du cinéma, il faut le faire » ! Sa réponse fut directe et sans ambiguïté. D'ailleurs, M .P. Vecchiali l'était tout autant avec ses appréciations pour certains de ses collègues. Au travers de ses déclarations j'ai compris qu'il ne goûtait guère au cinéma à grand spectacle. Il a toujours travaillé avec peu de moyens, avec sa propre maison de production. En petite équipe, avec à la clé énormément de succès. A quatre-vingt dix ans, il vient de "sortir" un film avec Marianne Basler, Un soupçon d'amour.


Pour conclure (je cite) C'est un métier fait d'hypocrisie et de jalousie, ce n'est pas un métier qui me plaît, mais je suis arrivé à le faire à ma manière, heureusement. Quant au milieu, il est épouvantable et se divise en deux : tout en haut se trouvent les gens qui ont les moyens, les grands producteurs, Gaumont, UGC, tout ça, et qui se passent des projets mais font barrage à quiconque pointe son nez. Dans le bas, on trouve les cinéastes indépendants, qui se mitraillent entre eux pour arriver à monter l'échelle. C'est un milieu où la solidarité n'existe pas, et si elle existe, elle est suspecte. Extrait de Jonathan Trullard - franceinfo Culture France Télévisions Rédaction Culture

 

Vous savez...

C'était comme des histoires suspendues dans la nuit, de Mozart à Chopin, de Schubert à Schumann, Bach, bien plus rarement Tellemann. Toutes ces mélodies enveloppées de la fumée de cigarettes que l'on fumait. Sans savoir ni comment, ni pourquoi, la conversation toujours pimentée portait sur le fait que Cézanne avait ouvert les portes, Picasso les a refermées !

La question suivait : -Comment peindre après ça ?!

Maintenant, l'ami Guy ne va plus se poser de questions, il peint dans les nuages... Peut-être avec Cézanne ? Allez savoir ! Allez salut l'ami et merci pour tout cela...

 

Vous me voyez révolté et triste face à la connerie humaine, je ne peux pas choisir un autre terme pour qualifier ce qui suit.

Samedi 16 janvier, Carrefour, "La Poissonnerie " une jeune femme charmante d'origine Africaine, travaille. Au devant elle, de nombreux clients qui attendent. Et soudain dans la foule, alors que la jeune femme servait un client, on entend :

-Faudrait voir pour te dépêcher hein, parce qu'avant, en Afrique , vous deviez courir !!

Un éclair a traversé mon esprit, une impression de silence dans la grande surface, tout s'est arrêté une fraction de seconde. En face de moi les yeux ronds, tous ronds, de la jeune femme. Personne n'a réagit. Si, soudain une femme qui s'est retournée vers le gros monsieur, imbécile , indélicat et... raciste.

-Vous vous rendez compte de ce que vous venez de dire c'est honteux, vous savez un jour, c'est certainement vous qui allez devoir courir après des propos pareils ! Et je le souhaite ! Vous n'avez pas honte ?

Je connaissais cette voix, au-milieu des personnes immobiles, muettes, c'était celle de mon épouse... Elle seule a réagit. Oui, je suis fière d'elle.

En face, la jeune femme, le regard parlant plus que des mots, a remercié mon épouse. Autour de nous le silence gêné des clients, le raciste écarlate a tourné les talons.

Les conversations peu à peu ont reprises, à moitié murmurées !

 

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